De vent, de liège et… de soins !

C’est en ouvrant mon logiciel de traitement de texte pour commencer cet article que j’ai pris conscience que Le Brut de l’Avette a ouvert depuis maintenant six mois, et que nous fêtons donc notre demi-anniversaire ce mois-ci.

Durant ces six mois, nous avons fait bien plus de rencontres que nous ne l’avions imaginé en créant l’atelier. Et c’est vraiment chouette de vous voir arriver à l’atelier et de vous rencontrer lors de manifestations musicales, sur les salons, ou dans les divers endroits où se retrouvent sonneuses et sonneurs.

Grattage

Dans les discussions que nous avons pu avoir avec vous, reviennent assez souvent des questions sur le matériel pour gratter les anches, ainsi que sur la manière de s’y prendre. Pour cela, nous proposons un kit de grattage d’anches, et nous venons également d’éditer un guide rapide, sous la forme d’une petite carte, pour rappeler les gestes de base pour travailler une anche.

Le liège et la graisse

Une autre question fréquente concerne les lièges des anches. Jusque-là, en tant que sonneuses et sonneurs, nous utilisions de la graisse à liège que l’on trouvait dans le commerce, et encore, principalement pour graisser les lièges des tenons de bombardes. Mais il se trouve que les anches sont elles aussi montées sur des lièges, et que les graisser permet non seulement de les enfoncer plus facilement dans le puits de la bombarde, mais aussi de les en retirer plus aisément. Il ne faut pas oublier, cependant, de nettoyer de temps en temps le liège avec de l’alcool ménager ou de l’eau savonneuse pour le décrasser, avant d’y remettre de la graisse.

Concernant cette graisse à liège, nous l’utilisions sans vraiment nous soucier de sa composition… Lorsqu’elle est mentionnée, elle peut être naturelle, à base de cire d’abeille et d’huile végétale, ou bien synthétique, avec parfois des arômes ajoutés.

Comme nous fabriquons désormais notre graisse à liège pour notre propre usage, nous avons eu envie de vous en faire profiter aussi. Elle est composée d’huile de lin bio cuite et fabriquée en Bretagne, de cire d’abeille, de vitamine E pour la conservation, et de thym bio (également breton), pour son odeur et son effet antiseptique. Ce dernier ingrédient, que nous faisons infuser dans l’huile de lin avant le mélange, reste à voir s’il mérite d’être conservé. Nous vous proposons donc ce mélange sous forme de stick ou de pot. Il sera disponible à l’atelier ou lors de nos déplacements sur des salons.

Le liège et le papier

Un autre élément à prendre en compte concernant la longévité des lièges d’anches est l’usage de la filasse, que l’on ajoute pour ajuster ou stabiliser l’anche dans le puits de la bombarde. Cette filasse abîme souvent davantage le liège, d’autant plus qu’on la retire rarement une fois en place et le liège finit par se ratatiner davantage. Certaines personnes, au lieu d’utiliser de la filasse, préfèrent le papier à cigarette. De notre côté, nous faisons plutôt partie de l’équipe « papier à cigarette ».

Là encore, nous avons cherché une alternative, pour des raisons philosophiques et aussi pour éviter la colle présente sur ce type de papier. Nous avons trouvé un fournisseur de papier de soie, dont la pâte est issue de forêts gérées durablement, et dont les papiers sont recyclables et biodégradables.

Nous vous proposons donc, dans un porte-carte en papier vinyle recyclé, un lot de feuilles de papier de soie découpées à la largeur des bouchons de liège.

Entre la soie et la graisse

Nous avons voulu apporter ces articles en plus car à force de vous côtoyer nous nous sommes rendu compte que tout le monde n’avait pas facilement accès à tout le matériel et que nous pouvions aider à notre manière les sonneuses et sonneurs à entretenir leurs anches.